Les différents pupitres
Aujourd'hui encore, les effectifs d'un orchestre à l'autre peuvent être très variables en nombre de musiciens et en variétés d'instruments. Généralement, on retrouve les familles d'instruments suivants
BOIS
​Les
Flûtes traversières, dont une pouvant jouer du Piccolo
Hautbois, dont un pouvant jouer du Cor anglais
Bassons dont un pouvant jouer du Contrebasson (rare)
Petite Clarinette en mi (optionnelle),
Clarinettes en Si b, en 2 ou 3 voix, pupitre le plus nombreux,
Clarinette alto en mi b (optionnelle),
Clarinette(s) basse(s) et parfois une
Clarinette contrebasse (très rare)
Saxophone soprano (rare), Saxophones altos, en 2 voix,
Saxophones ténors, Saxophone(s) baryton(s) et Saxophone basse
​CUIVRES
​Les
Trompettes, Cornets à piston, Bugles en 2 ou 3 voix
Cors, Saxhorns altos, en 2 ou 4 voix
Trombones à coulisse (plus rarement à pistons), en 3 voix, l'un pouvant jouer du Trombone basse
Euphoniums, Saxhorns barytons
Tubas, Saxhorns basses et contrebasses.
PERCUSSIONS​
​Les
Timbales
Batterie
Grosse caisse, Cymbales
Xylophone, Vibraphone, Glockenspiel
Cloches tubulaires
Nombreux accessoires (triangle, maracas, tambourin, etc.)
AUTRES...
​Les
Occasionnellement
Contrebasse à cordes
Harpe
Basse électrique
Synthétiseur
​QUELQUES ASPECTS SINGULIERS
Les bois se caractérisent par leur système d'émission constitué soit par un biseau comme les flûtes, soit par la vibration d'une anche simple comme la clarinette ou double comme le hautbois. Si certains sont en métal comme les saxophones, en cristal comme quelques flûtes traversières, en ivoire comme des hautbois baroques, en céramique comme l'ocarina ou en plastique comme beaucoup de flûtes à bec, la grande majorité, encore de nos jours, est fabriquée dans toutes sortes d'essences de bois, d'où le nom de la famille. Par contre, les instruments en bois où les lèvres créent la vibration, sont classés dans la famille des cuivres, voir le cornet à bouquin ou le surprenant didjeridoo australien.
​
En ce qui concerne la famille des cuivres, contrairement à ce que leur nom laisse penser, ce n'est pas la matière qui est déterminante dans cette classification, mais la similarité de technique utilisée par le sonneur pour produire le son : faire vibrer la colonne d'air expirée par la vibration des lèvres, et transmettre cette vibration — la plupart du temps au moyen d'une embouchure — à un corps sonore présentant l'aspect d'un tube qui peut être de longueur variable.​
Ainsi, même si la majorité des cuivres modernes sont en laiton — un alliage à base de cuivre et de zinc — certains « cuivres » ne sont pas en métal, mais en bois (comme le cor des Alpes ou le Didgeridoo), en bois recouvert de cuir (cornets à bouquin et serpents), en fibre de verre (certains soubassophones). Les « cuivres » rudimentaires pouvaient être en os, corne ou ivoire (oliphant), terre cuite, coquillage (pù polynésien), roseau, ou toute matière pouvant présenter l'aspect d'un tube. Inversement, certains instruments de musique à vent, fabriqués en métal, voire en alliage de cuivre, ne font pas partie des « cuivres » au sens défini précédemment, car le principe d'émission diffère. C'est le cas du saxophone, qui appartient à la famille des bois bien qu'il soit majoritairement composé de laiton.
Cette confusion provient sans doute de l'habitude argotique de désigner l'ensemble des instruments à vent d'un même orchestre de variétés (rock, typique...), sous l'appellation section cuivres. On retrouve ce phénomène en langue anglaise avec le mot horns (cors, au sens littéral).
Il est également possible qu'elle provienne de la différenciation existante au sein de l'orchestre classique, où tous les "bois" étaient effectivement en bois (flûte traversière en bois, pas de saxophone...) et tous les "cuivres" en cuivre (ou un alliage constitué de cuivre).